N°1022, 23 juin 2025
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La lettre hebdomadaire
Sommaire :
Comment ADP et Air France-KLM comptent attirer plus de
passagers à Roissy-CDG Air France grimpe d’un rang au
classement mondial des meilleures compagnies aériennes de
Skytrax AFI KLM E&M met l'accent sur le moteur Leap, le
best-seller de CFM Drones, avions militaires, commandes
d'Airbus : le bilan très kaki du Salon du Bourget 2025
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Comment ADP et Air France-KLM comptent attirer plus de passagers à Roissy-CDG
(source Les Échos) 20 juin 2025
Lire l'article :
À deux, on est plus fort. Air France-KLM et le groupe ADP l'ont
bien compris. Le gestionnaire aéroportuaire et son principal client
à Paris ont profité de la venue au Salon du Bourget d'Emmanuel
Macron et de son cortège médiatique pour dévoiler, devant les
caméras du monde entier, un partenariat destiné à renforcer
l'attractivité du hub de Roissy-CDG… Ou plutôt prosaïquement, pour
tenter d'enrayer l'érosion des parts de marché du pavillon français.
Le directeur général d'Air France-KLM n'a pas caché sa
préoccupation. Devant le président de la République, Ben Smith a
commencé par rappeler que la part de marché du pavillon tricolore en
France recule depuis vingt ans au rythme d'un point par an, et est
aujourd'hui tombé à moins de 38 %. « Cette situation
semblerait absolument anormale aux autres grandes puissances »,
a-t-il affirmé, en appelant une fois de plus le gouvernement
français à soutenir son transport aérien, plutôt que de continuer à
miner sa compétitivité à force de taxes et de réglementations.
Pour renforcer la compétitivité de
Roissy face aux autres grandes plaques tournantes du trafic aérien
international, Air France-KLM et ADP ont élaboré un plan d'action en
10 points, baptisé « Connect France », qui va de l'amélioration du
fonctionnement du hub d'Air France à des mesures plus incitatives,
pour séduire les passagers en correspondance. « Tous les
grands hubs internationaux bien placés dans les classements
mondiaux, avec lesquels nous sommes en compétition, font équipe avec
leur compagnie nationale et leur gouvernement, souligne Philippe
Pascal, le nouveau PDG d'ADP. Nous avons voulu faire de même avec
Air France-KLM, en réfléchissant ensemble aux moyens d'améliorer
l'attractivité et le fonctionnement du hub. »
Parmi ces mesures, la
possibilité pour les passagers d'Air France en correspondance à
Roissy-CDG de faire une escale de quelques heures ou quelques jours
à Paris, en profitant d'offres touristiques adaptées à la durée de
l'escale, de l'excursion en bateau-mouche jusqu'aux séjours de trois
jours. Une façon, déjà éprouvée par d'autres, d'inciter les
voyageurs internationaux à transiter par Paris, plutôt que par
Londres, Istanbul ou Dubaï, en misant sur l'attrait de Paris.
Le partenariat comporte aussi des mesures pour remédier aux
faiblesses traditionnelles de Roissy-CDG, tel que la mise en place,
dès cet été, d'un circuit de correspondance express (en moins d'une
heure) pour les passagers d'Air France. Le temps de correspondance
est un critère de choix majeur sur les systèmes de correspondance.
Et dans ce domaine, l'aéroport de Roissy, avec ses multiples
terminaux poussés au fil de son histoire, n'est pas le mieux placé.
ADP s'est aussi engagé à augmenter le taux
des avions au contact direct de l'aéroport, afin d'éviter les
transferts en bus, qui déplaisent aux passagers. Si le taux de
contact moyen atteint 95 % en moyenne, il n'est pas à la hauteur des
autres grands hubs européens et du Moyen-Orient durant la pointe de
trafic du matin. « Roissy n'a pas été conçu pour fonctionner sur le
modèle du hub, avec une forte pointe de trafic le matin », reconnaît
Philippe Pascal. Simplification oblige, ADP veut également changer la dénomination
des différentes aérogares et salles d'embarquement, pour la rendre
plus compréhensible au commun des mortels. Aujourd'hui, Roissy-CDG
se décompose en trois terminaux - CDG1, CDG2 et le terminal 3 - et
sept sous-ensembles à CDG 2 (CDG2A, CDG2B, CDG2C, CDG2D, CDG2E,
CDG2F, CDG2G), ainsi que trois satellites d'embarquement (hall K, L
et L). De quoi désorienter plus d'un voyageur ! Demain, les
terminaux de CDG seront désignés par des numéros, comme à Orly. Les
choix définitifs ne sont pas encore arrêtés, mais il devrait y avoir
six ou neuf terminaux à Roissy, selon que certains seront regroupés
ou non sous le même numéro. Un changement de toponymie qui ne se
fera pas en un jour. « C'est un gros boulot, poursuit le patron d'ADP.
Il faudra modifier toute la signalétique, mais aussi les noms de
quelque 30.000 caméras. »
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Air France grimpe d’un rang au classement mondial des meilleures compagnies aériennes de Skytrax
(source Huffingtonpost) 17 juin 2025
Lire l'article :
Ce mardi 17 juin,
l’organisme de consultation indique qu’Air France, 9e de ce
classement des meilleures compagnies mondiales en 2024 grimpe d’une
place en 2025, après avoir connu une chute de deux places l’an
dernier. Dans ce top 10, Air France devance seulement Japan Airlines
et la compagnie chinoise Hainan Airlines. Devant la
compagnie française, Qatar Airways conserve son monopole du titre de
meilleure compagnie du monde, pour la neuvième année consécutive,
comme le souligne BFMTV. Sur la deuxième et troisième marche du
podium, on retrouve ensuite Singapore Airlines et Cathay Pacific,
compagnie aérienne basée à Hong Kong. De la quatrième à la septième
place, Emirates, All Nippon Airways, Turkish Airlines et Korean Air
complètent ce classement. Quatre prix pour la compagnie
française Si la compagnie aérienne française reste loin des
meilleures places, il faut toutefois noter qu’Air France a su tirer
son épingle du jeu en 2025. Avec quatre récompenses mineures
décernées dans des catégories plus spécifiques. Comme celle de
meilleure compagnie aérienne d’Europe occidentale. Celle de
meilleure première classe européenne et meilleur service de
restauration à bord d’une première classe en Europe. Et enfin
meilleurs équipements de confort en première classe. Il faut
dire que les premières compagnies européennes sont loin derrière la
France. Que ce soient les Suisses de Swiss International Air Lines,
en onzième position ou l’allemande Lufthansa, en 15e place. Les deux
compagnies britanniques les plus hautes dans ce classement sont
British Airways et Virgin Atlantic, qui occupent respectivement les
13e et 16e positions.
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AFI KLM E&M met l'accent sur le moteur Leap, le best-seller de CFM
(source La Tribune) 19 juin 2025
Lire l'article :
L'intérêt d'Air France Industries KLM Engineering & Maintenance (AFI
KLM E&M) pour le Leap n'est pas nouveau. La société de maintenance
du groupe Air France-KLM avait déjà fait de 2024 sa « Leap Year »
avec le renforcement de ses capacités afin de s'imposer comme un
acteur de référence sur le moteur de CFM International. Un effort
qu'elle poursuit aujourd'hui avec plusieurs annonces à l'occasion du
Salon du Bourget. « C'est le premier marché pour les moteurs
pour les 20 ans qui viennent », résume simplement Anne Brachet,
directrice générale d'AFI KLM E&M, à La Tribune. Elle veut pour
preuve de cet intérêt tout particulier le fait d'avoir développé des
capacités de maintenance à Paris et à Amsterdam pour le Leap-1A, qui
équipe une partie des Airbus A320 NEO, et pour le Leap-1B, qui
motorise l'ensemble des Boeing 737 MAX. « Normalement, nous
spécialisons les ateliers. Mais là, vu les volumes, nous avons voulu
avoir un maximum de flexibilité et de capacités pour ce moteur »,
déclare la patronne d'AFI KLM E&M. De fait, Safran et GE
Aerospace (co-actionnaires de CFM) revendiquent environ 9.000
exemplaires en service, et visent à doubler ce nombre d'ici 2030.
La société de maintenance s'apprête ainsi à disposer de bancs
d'essais à Paris comme à Amsterdam pour le Leap-1A, et un peu plus
tard cet été pour le Leap-1B. En comptant les capacités de ces deux
ateliers, ainsi que celles développées par sa filiale CRMA à
Elancourt, AFI KLM E&M a 650 réparations de Leap en vue. Cela
permettra bien sûr de servir la flotte d'A320neo du groupe, qui en a
commandé 100 exemplaires pour KLM, Transavia Holland et Transavia
France, mais surtout les marchés tiers, comme le confirme Anne
Brachet. Pour servir ses clients, AFI
KLM E&M investit aussi dans les moteurs de rechange, avec
l'acquisition de trois exemplaires en début d'année et la
possibilité d'aller jusqu'à 10. Mais, Anne Brachet veut aller
« beaucoup plus loin » avec l'annonce d'un partenariat avec le
loueur AerCap à l'occasion du Salon du Bourget. Les deux sociétés
ont indiqué être entrées en négociations exclusives pour la création
d'une coentreprise de location de moteurs. L'objectif est de
disposer d'une flotte de Leap-1A et 1B à fournir aux compagnies
clientes dans l'attente de la réparation de leur moteur.
(...)
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Drones, avions militaires, commandes d'Airbus : le bilan très kaki du Salon du Bourget 2025
(source Les Échos) 20 juin 2025

Lire l'article :
Sans vouloir faire la fine bouche, la 55e édition du Salon du
Bourget ne restera pas dans les annales comme un grand cru en
matière de commandes d'avions commerciaux. La décision de Boeing de
ne pas faire d'annonces durant le Salon après le crash d'Air India,
a privé le Paris Air Show du traditionnel match des commandes avec
Airbus. Avec une actualité dominée par la guerre et la
course au réarmement, ce contexte a donné à l'événement une
coloration plus kaki que d'ordinaire, avec un foisonnement de
projets de drones et de missiles décuplés par rapport à l'édition
précédente. Airbus a néanmoins tenu son rôle, en égrenant
les annonces durant les quatre journées professionnelles, pour finir
avec 143 commandes fermes et 102 engagements d'achat, d'une valeur
totale d'environ 20 milliards de dollars, selon notre estimation.
Mais on reste loin des quelque 800 commandes engrangées lors de la
précédente édition de 2023 et à peu près au même niveau que les 139
commandes du Salon de Farnborough en 2024. Le Salon de Bourget a permis à Airbus
de doubler les commandes de son gros-porteur long-courrier, l'A350,
avec 53 commandes et engagements d'achat supplémentaires, contre 47
depuis le début de l'année. Il lui a également permis de relancer
les commandes de l'A220, son plus petit modèle, qui étaient à zéro à
fin mai et passent à 40. Avec en prime, l'enrôlement de la compagnie
polonaise LOT, qui n'avait jusqu'à présent jamais commandé d'Airbus,
et de deux nouveaux clients, le loueur saoudien AviLease et la
compagnie turque MNG pour l'A350. (...)
L'énormité du carnet de commandes d'Airbus, qui reconnaît lui-même
ne plus avoir de créneaux de livraison disponibles avant le début de
la prochaine décennie pour ses A320 et ses A350, peut expliquer ce
relatif ralentissement. Airbus doit réussir sa montée en cadence, en
passant notamment de 60 à 75 A320 par mois d'ici à 2027, pour
pouvoir répondre à la demande. (...) Du côté de l'aviation
militaire, les grands gagnants semblent être Embraer avec son avion
de transport militaire KC-390 et Saab avec son projet d'avion GlobalEye. Le constructeur aéronautique brésilien a engrangé
au Bourget de nouvelles commandes de la part du Portugal et de la
Lituanie pour le KC-390, qui est en passe de devenir l'avion de
transport le plus prisé d'Europe, avec sept clients : Hongrie,
Pays-Bas, Autriche, République tchèque, Suède, auxquels s'ajoutent
donc le Portugal et la Lituanie. Moins puissant et moins
militarisé que l'A400M d'Airbus Defense and Space avec une capacité
de transport moitié moindre, le KC-390 semble mieux convenir aux
soucis logistiques des armées moyennes européennes. L'A400M, l'avion
développé par les grands pays européens (Allemagne, Espagne, France
et Royaume-Uni), reste donc pour l'instant toujours en attente de
contrats à l'exportation marquants. Le groupe suédois Saab
se rapproche de son côté d'une commande française significative pour
son avion radar GlobalEye, concurrent du Boeing E-7A Wedgetail, la
nouvelle génération d'avions de surveillance et de conduite des
opérations qui doit remplacer les vieux Awacs. A l'occasion du
Salon, le ministre de la Défense français, Sébastien Lecornu, a
signé une lettre d'intention avec son homologue suédois pour acheter
ces avions radars. Un temps, Dassault plaidait pour que la solution
Saab soit adaptée à son avion Falcon 10X, mais il semble qu'au nom
de la coopération européenne, la Direction générale de l'armement
ait écarté cette solution. Paris et Stockholm se sont
engagés mutuellement à ce que chacun achète à l'autre ce qu'il sait
faire de mieux. Dans la feuille de route signée par les deux
ministres, les perspectives sont ainsi ouvertes sur l'achat par la
Suède de missiles antiaériens Aster, et la porte s'ouvre pour
examiner la nouvelle frégate de défense et d'intervention (FDI)
produite par Naval Group. Indéniablement, l'édition
2025 a fait aussi la part belle aux drones d'attaque et aux
armements. (...) La liste des
fabricants de drones ne cesse de s'allonger. (...)
Lors des éditions précédentes, les missiles et bombes étaient
soigneusement cachés, mais cette fois-ci au Bourget, tout l'arsenal
des armements était bien exposé. Chez Dassault, pas de fausses
pudeurs, cette année, toute la gamme des armements était disposée
sous le chasseur Rafale, sur lequel ont grimpé un nombre record de
ministres et d'hommes politiques. Le stand de MBDA n'a pas non plus
désempli. De quoi alimenter les récriminations des entreprises
israéliennes interdites à la dernière minute d'exposer leurs
systèmes antimissiles. Du côté des motoristes, Safran en a
profité pour annoncer le lancement du moteur M88 T-REX, la nouvelle
version du moteur M88, qui équipe actuellement les Rafale. Ce
nouveau moteur vise une poussée de 9 tonnes, 20 % supérieure aux
performances actuelles, afin d'équiper le standard 5 du Rafale qui
volera en combinaison avec un drone de combat.
Fin de la revue de presse
>
Évolution du cours de l'action Air France-KLM
L'action Air France-KLM est à
8,920 euros en clôture vendredi 20 juin. Sur la semaine, elle est
en baisse (-3,88%). Elle était à 13,60 euros
le 1er janvier 2024, à 8,23 euros le 1er juillet 2024, à 7,604 euros
le 1er janvier 2025.
La moyenne (le consensus) des analystes à 12 mois pour l'action
AF-KLM est à 8,88 euros (elle était à 17,50 euros début janvier
2024). L'objectif de cours le plus élevé est à 12,50 euros, le plus
bas à 7,00 euros.
Je ne
prends en compte que les opinions d'analystes postérieures au 1er
juillet 2023.
Vous pouvez retrouver sur
mon blog le
détail du consensus des analystes.
Ci-dessous l'évolution du cours de bourse sur les 5 dernières
années.

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Évolution du prix du carburant cette semaine
Le baril de Jet Fuel en Europe est en hausse (+7$) à
101$. Il était à 94$
fin juin 2023, à 79$
avant le déclenchement de la guerre en Ukraine.
Le baril de pétrole Brent (mer du nord)
est en hausse (+3$) à 77$.
De la mi-février
2022
à fin juillet 2022, il faisait le yoyo entre 100 et 120$. Depuis, il oscillait
entre 75$ et 99$.
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Gestion des FCPE
Lorsque vous placez de l'argent dans un des fonds FCPE d'Air
France, vous obtenez des parts dans ces fonds. Vous ne détenez pas
directement d'actions.
Ce sont les conseils de surveillance,
que vous avez élus en juillet 2021 pour cinq ans, qui gèrent les fonds
et qui prennent les décisions.
Les fonds Partners for the
Future, Aeroactions,
Majoractions et Concorde ne détiennent que des actions Air France.
Les fonds Horizon Épargne Actions (HEA), Horizon Épargne Mixte
(HEM), Horizon Épargne Taux (HET) gèrent des portefeuilles d'actions
diverses.
Précisions
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.
Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute
information ou réflexion me permettant de mieux vous informer.
Vous pouvez me poser, par retour, toute
question relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat
salarié.
À bientôt.
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me communiquant l'adresse
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François Robardet
À la pointe d'une aviation européenne plus responsable, nous rapprochons les peuples pour construire le monde de demain.
(Raison d'être d'Air France-KLM)
Je représentais les salariés et anciens salariés
d'Air France-KLM. Vous pouvez me retrouver sur mon
compte twitter @FrRobardet ainsi que sur LinkedIn.
Cette lettre traite de l'aérien dans le monde et de sujets
liés à l'actionnariat d'Air France-KLM. Si vous ne voulez plus
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